Du 17 au 20 mars, Accra, la capitale du Ghana, a accueilli le deuxième congrès mondial sur les technologies génétiques de biocontrôle nouvelles et émergentes - une conférence internationale de premier plan qui a rassemblé des scientifiques, des régulateurs et des communicateurs de tout le continent africain et d'ailleurs. Axé sur le thème "Exploiter les solutions potentielles du biocontrôle génétique dans un climat en mutation", l'événement avait pour but de partager les connaissances et de discuter des avancées dans le domaine du biocontrôle génétique - un domaine innovant particulièrement pertinent pour la lutte contre les maladies à transmission vectorielle.

Organisé par l'African Genetic Biocontrol Consortium, en collaboration avec l'Autorité nationale de biosécurité du Ghana, et la Foundation for the National Institutes of Health (FNIH), cet événement de quatre jours a débuté par deux jours de cours préparatoires portant sur trois sujets clés :
- Cadres réglementaires et processus décisionnels pour les biotechnologies émergentes
- Communication des technologies de biocontrôle génétique
- Principes et pratiques de biosécurité et de biosûreté pour les installations à haut niveau de confinement

Les deux derniers jours ont été consacrés au congrès lui-même. J'ai eu l'occasion de participer à la session : "Innovations et implications dans la lutte contre les vecteurs". Ma présentation a porté sur l'introduction du Centre africain d'excellence en ingénierie moléculaire (ACEME), qui vise à soutenir les efforts mondiaux de développement de nouvelles approches pour la lutte antivectorielle en fournissant une plateforme aux chercheurs africains pour qu'ils acquièrent des compétences avancées en matière d'ingénierie moléculaire. J'ai parlé du partenariat de renforcement des capacités entre l'ACEME et l'université de Keele, qui renforce l'expertise de notre équipe dans le développement de moustiques génétiquement modifiés en tant qu'outil potentiel de lutte contre les maladies transmises par les moustiques.
Les discussions de la conférence ont ouvert la voie à une collaboration plus étroite entre les chercheurs africains et les collègues internationaux travaillant dans ce domaine. Plusieurs intervenants ont fait part de leur expérience et de leurs recherches sur les nouveaux outils qui pourraient être utilisés pour lutter contre les insectes vecteurs de maladies. Parmi les sujets abordés, l'utilisation des technologies de sélection génétique a suscité un vif intérêt.
La transmission de gènes est un phénomène génétique qui fait qu'un trait sélectionné se propage rapidement dans une espèce par le biais de la reproduction sexuelle sur plusieurs générations. Les systèmes d'entraînement génétique peuvent être utilisés pour modifier les moustiques, tels que ceux qui transmettent le paludisme, et réduire leur capacité à transmettre la maladie ( ) ou à réduire leur nombre au fil du temps. Bien que ces technologies n'aient pas encore été utilisées sur le terrain, elles représentent une approche prometteuse qui pourrait contribuer à réduire la propagation des maladies à transmission vectorielle en Afrique, où les moustiques constituent une menace constante pour la santé publique.
Dans l'ensemble, le congrès a renforcé l'idée qu'une lutte antivectorielle efficace nécessite une approche globale, qui combine les avancées scientifiques, des cadres réglementaires solides, l'engagement des parties prenantes et une communication efficace avec les communautés locales.